Imagine alors ma perplexité lorsque Elke s'est extirpée avec une souffrance joyeusement endurée de son siège de bureau Aeron — les contorsions de son corps transmises en détail par le tissu austère de sa blouse "clinique Jungebluth", à la coupe serrée — pour traverser la pièces et s'accroupir devant un meuble de rangement bas en acier inoxydable, en faire glisser la porte vitrée afin de l'ouvrir, et revenir vers moi avec, dans la main, l'album en question, le vinyle au format classique.
David Cronenberg, Consumés [2008], trad. Clélia Laventure, Paris, Gallimard, 2016, p. 248.