Je souscris en gros au jugement général que Marcel Aubert porte sur la situation du XIIIe siècle lorsqu'il écrit :
Le maître d'œuvre dirige le chantier, distribue le travail, donne aux sculpteurs les idées générales, les indications iconographiques d'après le programme que lui a dicté le clerc de la fabrique ; il fournit des croquis, des dessins assez poussés peut-être donnant les dimensions, la silhouette générale, l'attitude, les grandes lignes de la figure ; il surveille l'exécution, mais ne peut tout exécuter lui-même. Parfois cependant saisit-il le ciseau ou le maillet […]. Il s'occupe aussi bien des détails de la sculpture que de l'appareil de la construction[1].
Rudolf Wittkower, Qu'est-ce que la sculpture ? [1977], trad. Béatrice Bonne, Paris, Macula, 1995, p. 58.
[1] Marcel Aubert, La sculpture française du Moyen Âge, Paris, Flammarion, 1946, p. 170.