Elle riait et souriait, elle était manifestement très heureuse lorsqu'elle prit place sur une estrade surélevée derrière la corde. La plate-forme avait environ un mètre carré et était haute d'une trentaine de centimètres : elle avait été installée pour elle sans doute par les gens de la télévision, et peut-être était-ce la couleur du tapis rose bonbon qui allumait sur sa peau saine des reflets violets et d'un rose délicat, mais toujours est-il qu'elle offrait un plaisant spectacle en cet après-midi dominical au ciel couvert.

Norman Mailer, Bivouac sur la lune [1969, 1970], trad. Jean Rosenthal, Paris, Pavillon poche Robert Laffont, 1971, 2009, p. 166.