À l'origine, aux époques grecque et samnite, on déposait les cadavres dans des sarcophages de pierre sans les incinérer ; dans tous, ou presque, on a retrouvé une pièce de monnaie ; elle servait à rétribuer Charon, le passeur chargé de faire traverser le Styx aux défunts, avant l'entrée aux Enfers.
Plus tard, à l'époque romaine, la coutume de l'incinération se répandit. En habits de deuil, les proches parents du mort s'assemblaient près du bûcher où l'on brûlait solennellement le cadavre ; ensuite, après avoir recueilli cendres et ossements, on les aspergeait de vin et de lait puis, mêlés à des aromates et placés dans un mélange d'eau, de vin et d'huile, on les enfermait dans une urne que l'on déposait dans une niche du monument funéraire. De là, le nom de columbarium ou "pigeonnier" donné à ces sépultures.

Egon C. Corti, Vie, mort et résurrection d'Herculanum et de Pompéi [1963], trad. Henry Daussy, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1995, p. 57.