La plupart des objets d'ameublement, lits et tables, étaient en bois supportés par des pieds en bronze finement ciselé ; mais, dans l'ensemble, les ustensiles courants présentaient une analogie frappante avec ceux dont nous nous servons encore à l'heure actuelle. Dans les atria se dressaient de nombreux coffres en bronze, en fer ou bardés de fer, souvent ornés de sculptures délicates, qui remplissaient le rôle de nos coffres-forts modernes.
Tous les objets, même les plus humbles, étaient toujours enjolivés ou enrichis d'une manière ou d'une autre : épingles à cheveux, flacons à parfums, spatules ou ciseaux de dames, rasoirs, poignards ou couteaux. Seuls, les instruments aratoires, eux aussi presque identiques à ceux de nos jours, conservaient leur aspect frustre et pratique.
Egon C. Corti, Vie, mort et résurrection d'Herculanum et de Pompéi [1963], trad. Henry Daussy, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1995, p. 55.