Après avoir visité "quelques maisons, petites, mais toutes décorées de manière ravissante" Goethe et ses compagnons passèrent sous la "curieuse porte" (celle d'Herculanum) et débouchèrent sur la voie des sépulcres, alors en cours de dégagement. Ils s'assirent sur le banc circulaire du tombeau de la prêtresse Mamia d'où la vue s'étend sur la mer, sur les îles qui disparaissent derrière un halo bleu et sur le littoral de la baie de Naples estompé par la brume de chaleur. Du banc, Goethe assista au coucher du soleil ; dans son journal, il écrit : "Quel endroit magnifique, bien propre à élever l'âme !"
Egon C. Corti, Vie, mort et résurrection d'Herculanum et de Pompéi [1963], trad. Henry Daussy, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1995, p. 215.