Elle m'étranglerait avec la ceinture d'un vieux peignoir ; je la poignarderais avec la sculpture pointue, à deux cornes, en titane, qui m'avait été attribuée pour mon pamphlet "Le cinéma connusériste" ; nous ferions une overdose de barbituriques et nous allongerons côte à côte sur notre lit, en nous tenant la main, à la manière de l'auteur du Monde d'hier, Stefan Zweig, et de sa jeune épouse, dans la ville brésilienne de Petrópolis.

David Cronenberg, Consumés [2008], trad. Clélia Laventure, Paris, Gallimard, 2016, p. 273.