L'empreinte humaine est un document archéologique inestimable, car elle est l'inscription, volontaire ou involontaire, du corps et du geste. Sa lecture se prolonge inévitablement par une interrogation sur le geste comme expression du rythme et du symbole. Pour qui tente de la déchiffrer et de la comprendre, l'empreinte ouvre ainsi de multiples interprétation possibles. Le tracé géométrique ou figuratif prolonge l'empreinte en ce qu'il met au monde un sens, indéfiniment interprétable.
Claudine Cohen, La méthode de Zadig, La trace, le fossile, la preuve, Paris, Seuil, 2011, p. 106.