Au surplus toute statue gigantesque, par cela même qu'elle se rapproche de l'architecture, gagne un certain air de gravité à être sculpté ou plutôt construite dans une substance semblable à celle des ouvrages architectoniques. Elle devient plus monumentale encore lorsqu'elle est taillée dans le roc, au sommet d'une montagne, pour être vue de très loin et servir de décoration colossale non plus à une ville seulement, mais à une province.
Charles Blanc, Grammaire des arts du dessin, architecture, sculpture, peinture : jardins, gravure en pierres fines, gravure en médailles..., Paris, H. Laurens, 1908, p. 355.