Surprise, le point presse a migré au niveau 2, après le linge de maison, près d'une entrée et d'une ligne de caisses, un endroit plus visible qu'auparavant mais aussi plus exposé. C'est maintenant une sorte de hall, large, très éclairé, avec les journaux et les magazines bien rangés le long des deux parois qui se font face. Aucun possibilité de s'asseoir, pas même sur des piles de journaux. Aucun recoin, dissuader de rester là, à feuilleter, lire. D'ailleurs, il n'y a personne.

Annie Ernaux, Regarde les lumières mon amour, Paris, Raconter la vie Seuil, 2014, p. 55.