Jeremy fit de même puis s'approcha de la cheminée pour se réchauffer les mains et réfléchir. Mannister avait — soi-disant — perdu ses clés. Cela ressemblait fort à une variante de l'histoire du coffre-fort ouvert : cette fois, on le ferme, on laisse traîner la clé et on s'arrange pour que le naîf secrétaire soit là, à attendre un prétendu coup de fil de l'étranger. Si un document vient à manquer, qui sera responsable, je vous le donne en mille ? Jeremy Ware.
Cette histoire lui plaisait de moins en moins. Quel imbécile il avait été ! Il jura et donna un violent coup de pied dans l'âtre. Les braises s'éparpillèrent et la bûche s'effondra dans une gerbe d'étincelles.

Patricia Wentworth, Prends garde à toi ! [1993], trad. Anne-Marie Carrière, Paris, 10/18, 2014, p. 206.