— J'ai mal. Je voudrais m'allonger.
Martine le fixa un moment puis posa les assiettes qu'elle tenait et s'approcha de lui.
— Passe ton bras sur mes épaules. T'es prêt ?
Ce fut laborieux. Fabien tremblait de tous ses membres, ses mains moites glissaient sur la rampe. Une fois allongé, il eut envie de vomir tellement il se sentait vidé, épuisé, retourné comme un vieux gant de toilette.

Pascal Garnier, La place du mort, Paris, éditions Zulma Roman Noir Points, 2010, p. 115.