"Mais imagine que ton but, il a fait en se caressant le menton. Imagine que ton but soit inaccessible ? Comment ça se passe, dans ce cas-là ? Hein, il dit quoi Franck ? Si ton but est impossible à atteindre.
— Il pense qu'un but impossible à atteindre doit en cacher un autre. Et remarque, je ne suis pas contre. Je suis ouvert à tout. J'ai tendance à l'oublier quelquefois, à cause de ce fichu brouillard. Alors qu'en fait, je vogue vers un but invisible."
Philippe Djian, Ça, c'est un baiser, Paris, Folio Gallimard, 2002, p. 317-318.