J'ai démarré et me suis glissé dans la circulation, juste devant eux.
Pourquoi devant et pas derrière eux ? Je n'en savais strictement rien. Je n'en avais pas la moindre idée. J'en étais le premier surpris. Ensuite, quand on revoit les évènements, on ne peut s'empêcher de penser que nous sommes parfois les jouets de mécaniques supérieures que nous ne pouvons qu'entrevoir et admirer sans avoir la moindre chance de les comprendre.

Philippe Djian, Ça, c'est un baiser, Paris, Folio Gallimard, 2002, p. 243.