On dégagea précisément devant la reine — il s'agissait sans aucun doute d'une "trouvaille arrangée" — un triclinium aux murs décorés de fresques représentant des oiseaux et des poissons ; il renfermait les lits habituels groupés autour d'une petite table centrale ; si le plateau de bois avait disparu, les trois pieds de marbre étaient intacts. À Pompéi, couches de lapilli et de cendre, perméables, laissaient passer l'air et la pluie qui pourrissaient les objets en bois alors qu'à Herculanum la boue transformée en tuf les protégeait ; fossilisés et carbonisés, ils conservaient leur forme primitive.
Egon C. Corti, Vie, mort et résurrection d'Herculanum et de Pompéi [1963], trad. Henry Daussy, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1995, p. 229.