Après tout, que la pantomime des statues soit mesurée, que leur geste soit sobre, ce n'est pas seulement une affaire de statique et d'équilibre, c'est aussi une question de dignité. Un geste violent ne saurait convenir ni à un dieu, parce que la divinité est au-dessus des passions humaines, ni à la figure d'un héros, parce que le héros, même dans la douleur, doit conserver la force de son âme et rester maître de lui.

Charles Blanc, Grammaire des arts du dessin, architecture, sculpture, peinture : jardins, gravure en pierres fines, gravure en médailles..., Paris, H. Laurens, 1908, p. 349.