Je m'aperçois qu'il n'y a jamais de musique à l'intérieur d'Auchan. Peut-être pour ne pas entrer en lutte avec celle du centre, à peine perceptible. Je me prends à regretter cette absence, ces chansons qui viennent d'un seul coup frapper à la mémoire et rendre heureux inexplicablement au moment où on saisit un pack d'eau minérale. Une fois au Leclerc, c'était Dalida, Come prima.
Annie Ernaux, Regarde les lumières mon amour, Paris, Raconter la vie Seuil, 2014, p. 55-56.