Il est significatif qu'un homme comme Goethe, confronté à la montagne, n'ait pas su comment l'appréhender. Elle lui apparaissait comme une image de désordre, de chaos, et de laideur. Il me semble que ce que nous ne comprenons pas, nous le qualifions de laid. Ainsi, nous n'engageons pas de relation avec une personne qui nous paraît trop grande, trop grossière ou trop bête. Cette antipathie peut se transformer en haine ou en peur.

Heinz-Norbert Jocks, Entretien avec Tony Cragg, Tony Cragg, Musée national d'art moderne – Centre de création industrielle, Centre Georges Pompidou, Paris, 1995, textes de Catherine Grenier, Daniel Doutif, Bernard Blistène, Heinz-Norbert Jocks, Tony Cragg, p. 56.