Josianne est allée s'accouder au balcon qui surplombait les toits avoisinants, découpés sur un fond de ciel étoilé dont la pureté n'étonnait plus personne (et la douceur de la nuit pas davantage qui nous voyait sortir bras nus en cette saison). Elle avait besoin d'air, en ce moment. Chaque soir, depuis ma sortie de l'hôpital, elle s'accordait un bon quart d'heure solitaire au clair de lune après que j'ai regagné ma chambre.
Philippe Djian, Sainte-Bob [1998], Paris, Folio Gallimard, 2012, p. 266.