L'enseignante en lettres que je suis considère que l'accomplissement de soi-même passe par la lecture de la littérature. La littérature occupe selon moi le sommet de la pyramide de Masselo, car elle confère une richesse absolument indemne de pognon — on n'est même pas obligé d'acheter un seul bouquin tant qu'il y aura des bibliothèques. Non pas que la lecture de littérature lave à proprement parler de tout ce qui, autour, oscille entre le salissant et le dégueulasse, mais elle construit un cocon d'où nos chenilles pourront muer, quand les barbares seront passés.

Nathalie Quintane, Que faire des classes moyennes ?, Paris, P.O.L, 2016, p. 64.