Les objets wabi-sabi ne sont appréciés que pendant le temps de leur utilisation et du contact direct que l'on a avec eux ; ils ne sont jamais enfermés dans un musée. Ils n'ont jamais besoin de la confirmation du prestige ni de la validation du marché de la culture. Pas plus qu'ils n'ont besoin d'un certificat de provenance. Le caractère wabi-sabi ne dépend en rien de la connaissance de la personnalité ou de la formation du créateur. En fait, mieux vaut que ce dernier soit inconnu, invisible ou anonyme.

Leonard Koren, Wabi-sabi, à l'usage des artistes, designers, poètes & philosophes [1994], Vannes, éditions Sully — Le Prunier, 2015, p. 77.