Condamné par les bornes de son art à ne saisir qu'un instant du mobile spectacle de la nature, le sculpteur, plus encore que le peintre, doit choisir cet unique instant de manière que notre pensée y ajoute facilement ce qui a précédé et ce qui doit suivre. (…) L'essentiel est donc pour l'artiste de mettre notre esprit en mouvement, de façon à nous faire voir par les yeux de la pensée ce que réellement nous ne voyons point.
Charles Blanc, Grammaire des arts du dessin, architecture, sculpture, peinture : jardins, gravure en pierres fines, gravure en médailles..., Paris, H. Laurens, 1908, p. 346.