La première nuit, elle reste éveillée, gênée par le souffle de sa coturne, endormie sur-le-champ. Elle n'a jamais dormi avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Il lui semble que l'espace de la chambre appartient plus à sa coturne qu'à elle.

Annie Ernaux, Mémoire de fille, Paris, Gallimard, 2016, p. 39.